Le traitement graphique se choisit en amont du projet car il est nécessaire d’estimer les modalités pratiques de la production en terme de temps et de ressources à mobiliser. Cependant, le choix du traitement graphique doit se faire en fonction des buts pédagogiques recherchés.
Cette analyse se fait lors de la phase de conception générale et doit faire l’objet d’une maquette.
Cet article propose de comparer trois modalités visuelles.
La photographie
Quels sont ses atouts ?
La photographie est riche… Elle a cette capacité à marquer les esprits, à véhiculer des émotions et à plonger l’apprenant dans son quotidien ou de le faire voyager.
Cette richesse est un véritable atout pour concevoir des contenus pédagogiques.
La condition d’une utilisation efficace de la photographie est sa cohérence tout au long du contenu : le cadrage, les angles de vus, le traitement graphique, … Une solution, que nous pratiquons régulièrement, consiste à photographier le poste de travail, l’environnement pour réaliser une série de clichés « commandée » qui servira le contenu.
Un traitement graphique parfois complexe à mettre en oeuvre
Nous l’avons évoqué, une photo contient de très nombreuses informations visuelles et transmet donc de nombreux messages explicites ou implicites. C’est un réel atout pour souligner vos messages… mais revers de la médaille, ils sont parfois difficiles à maîtriser ; le choix des photos est souvent délicat et fait fréquemment l’objet de (longues) recherches.
Prenons l’exemple d’un module que nous avons fait dernièrement pour un laboratoire pharmaceutique pour une pathologie qui touche plus souvent les hommes que les femmes, à partir de 50 ans…
Bien, cherchons notre patient : Un homme, la cinquantaine… facile, si vous surfez un peu sur Getty, Fotolia, Shutterstock, vous aurez vite compris nous allons trouver notre patient, mais : souriant, joyeux, chez lui, ….
Et comme vous avez décidé de le prendre comme fil rouge, il vous faut des photographies de lui : chez le médecin, à l’hôpital, triste mais pas trop, le visage grave… bref, ce n’est pas gagné.
Et vous voilà confronté à un dilemme : continuer le traitement graphique initial mais avec des photos « génériques », et par conséquent diminuer l’impact de vos messages, ou créer votre propre série de photos.
Chez LALAMEDIA, l’utilisation de photographie dans un parcours n’est proposée que si, et seulement si, cet écueil peut être contourné, sinon il faut s’orienter vers un autre traitement graphique.
Le pictogramme
Définition du Larousse :
Dessin figuratif ou symbolique reproduisant le contenu d’un message sans se référer à sa forme linguistique. (Cette forme de pré-écriture se rencontre chez les Indiens d’Amérique, chez les Esquimaux.)
…et aussi dans le Digital Learning !
La force d’un pictogramme réside dans la clarté du message qu’il transmet. Il doit représenter un seul concept, une seule idée et ne pas laisser place à l’interprétation. Cette représentation est rapidement identifiable car elle obéit à des règles et des codes universels.
Quel est le message ?
Le pictogramme est facile à produire et s’intégre aisément dans un écran. Il peut-être utilisé pour représenter les points clés d’un concept, d’un procédé, d’une série d’étapes… Forcément adapté au contenu, un tel traitement graphique a une valeur pédagogique importante et peut s’utiliser dans de nombreuses situations. A l’inverse de la photographie, il marque moins les esprits, en raison de son manque de détails, de chaleur et de transmission d’émotions.
Chez LALAMEDIA, la création de pictogrammes fait toujours l’objet d’un brief détaillé. Un picto efficace n’est jamais ambigu, il faut donc bien prendre en compte le contexte et le ton, et définir les idées à pictogrammer© (ne cherchez pas, on vient d’inventer le mot…).
L’illustration
Nous évoquerons ici l’illustration statique et/ou animée par des effets d’apparition simple.
Une illustration dynamique, plus complexe dans son montage et ses effets, appelée Motion Design fera l’objet d’un prochain post.
L’illustration peut présenter les mêmes atouts que la photo : richesse, chaleur, effets artistiques… Et comme le pictogramme, elle peut être conçue sur mesure. En revanche, elle exige du temps de création, d’essais et de production.
Les contraintes qu’elles font peser sur la production nécessitent donc une réflexion sur l’utilisation du budget qui sera alloué au module dans son ensemble.
Certains outils auteurs permettent de réaliser des modules en illustration à moindres coûts – VideoScribe, par exemple. Ces outils, bien conçus et performants, ont été victimes de leur succès : l’effet waouh est là, mais certains concepteurs trop gourmands l’utilisent malheureusement à mauvais escient.
Chez LALAMEDIA, nous privilégions des illustrations qui vont tout au long d’un contenu s’agréger, se compléter pour devenir le fil rouge du module.