Pour vos projets digital learning, vous êtes probablement confronté à des défis de taille : optimiser vos processus de production, accélérer les temps de réalisation tout en maintenant un niveau d’exigence très élevé et en garantissant pérennité et évolutivité des modules. L’intelligence artificielle offre aujourd’hui des options très sérieuses pour transformer cette équation.
Voici comment l’intégrer efficacement dans votre stratégie de production graphique.
La charte graphique : socle indispensable de toute production graphique IA
Avant même de s’aventurer dans la rédaction de prompts et la génération d’images, tout commence par une définition claire de l’identité visuelle. L’IA n’est efficace que lorsqu’elle dispose d’un cadre précis. Une charte graphique complète constitue donc un pré-requis incontournable.
Cette formalisation doit inclure la palette de couleurs, le style d’illustrations, l’iconographie souhaitée. L’ambiance recherchée doit également être explicitement décrite. Il est également possible d’injecter dans l’outil d’IA une charte graphique complète et des images de références qui lui serviront de cadre pour la génération des visuels.
Qu’il s’agisse de décors ou de personnages, la construction d’un style graphique pour l’IA assure l’homogénéité des ambiances et de la colorimétrie tout au long du parcours.
Le « character design » : clé de voûte d’une identité pédagogique forte
L’un des atouts majeurs de l’IA concerne la création de personnages récurrents. Ces « characters » deviennent de véritables marqueurs identitaires des parcours pédagogiques.
Le “character design” consiste à générer des personnages cohérents pouvant être déclinés dans différentes situations d’apprentissage. Un même personnage peut ainsi apparaître pour présenter une notion, poser une question ou féliciter l’apprenant. Cette continuité visuelle renforce l’engagement et crée un fil conducteur entre les modules.
Cette approche permet de construire progressivement une « famille » de characters reconnaissables, renforçant l’identité des parcours sur la durée. La force de l’IA réside dans sa capacité à maintenir les caractéristiques d’un personnage tout en le déclinant dans diverses postures.
En mixant style graphique et caractères, la production graphique de votre module sera cohérente de bout en bout et ré-exploitable même plusieurs mois après.
L’art du prompt : entre précision technique et créativité
Pour répondre à l’ensemble des situations, contextes et plans nécessaires au module, l’IA générative reste dépendante de la qualité des instructions qu’elle reçoit.
La rédaction de prompts efficaces repose à la fois sur des descriptions très précises du visuel attendu : « une femme assise à son bureau reçoit un homme qui est assis de dos en face d’elle. Elle regarde l’homme avec un air sérieux et concentré… » et des spécifications techniques indispensables : « format paysage, 1920 x 1080, fond transparent… »
La validation humaine : un garde-fou indispensable
Même avec des prompts très complets et très précis, et malgré les avancées de l’IA, il faudra rester vigilant dans le choix des visuels générés. En effet, sur la quantité d’images créées, certaines ne sont pas conformes ou incohérentes. Dans certains cas, de simples retouches suffiront à rendre le visuel exploitable, dans d’autres il faudra tout simplement l’éliminer. Un processus rigoureux de validation est donc indispensable, notamment pour éviter l’effet patchwork.
Cette sélection précise doit impérativement être méticuleusement organisée et centralisée dans une médiathèque bien structurée :
- Organisation par projet
- Catégorisation par personnage
- Systèmes de tags pour faciliter les recherches
Une telle organisation est indispensable pour réutiliser efficacement les visuels existants et les partager avec l’équipe impliquée dans la production du module.
Des outils différents pour des besoins spécifiques
L’ensemble de la démarche repose sur l’utilisation d’un ou plusieurs outils d’IA générative.
La galaxie des outils IA s’étend rapidement et le choix d’utiliser un outil plutôt qu’un autre doit répondre à des critères précis :
- Efficacité des prompts selon les langues. Un outil comme Seelab (outil français) donne d’excellents résultats avec des prompts en français, quand Freepik AI exigera des prompts en anglais pour livrer toute sa puissance.
- Capacité à créer des palettes de couleurs, des styles personnalisés, des caractères personnalisés. Tous les outils n’offrent pas les mêmes possibilités et les mêmes options.
- Possibilité d’organiser des collections selon vos projets directement dans l’outil et de les partager avec vos équipes.
- Le prix et le modèle de facturation sont également des points clés à évaluer au regard du volume d’images à générer.
Selon la nature des projets et des sujets traités, il est également nécessaire de se pencher sur les conditions générales de vente et le cadre juridique qui réglemente l’utilisation des images créées. D’un outil à l’autre, les notions de propriétés ne sont pas tout à fait les mêmes.
Conclusion : La création graphique avec l’IA doit s’inscrire dans une stratégie
L’intelligence artificielle transforme la production graphique. Appliquée à la production de Digital learning, elle soulève quelques questions sur la capacité à pérenniser ces contenus sur le long terme.
En définissant un cadre graphique clair, en créant des personnages récurrents et en structurant rigoureusement les prompts, l’IA permet de produire des environnements graphiques de très bonne qualité, pérenne et ré-utilisables dans le temps.
Le défi n’est plus d’adopter ou non l’IA, mais de l’intégrer méthodiquement dans une stratégie graphique globale.
C’est à cette condition que l’IA tiendra sa promesse : permettre aux équipes pédagogiques de se concentrer sur la valeur ajoutée humaine de la formation, tout en garantissant une expérience mémorable aux apprenants.
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